La bêtise de la pensée managériale

3 juillet 2017 par

C’est un billet en coup de vent et coup de coeur pour partager mon ras le bol de ces pisse-copie qui nous pondent des dizaines d’articles sur le management.

Quelle bêtise et manque de recul et d’analyse transpirent des articles chaque jour déversés sur les réseaux sociaux pour nous expliquer tout sur ce nouveau management : gentil, bienveillant, 4.0, horizontal…

Combien de ces experts ont été managers en entreprise et assumé les difficultés de ce poste et du rôle de corps intermédiaire responsable de tout mais disposant de si peu de moyens ?

Quelle manque d’humilité, de finesse pour vouloir faire rentrer dans des boites le management en sortant des billets comme les 7 clefs du management de la Gen Y (j’invente mais possible qu’on le trouve sur Google!) et nous décrire les 4 étapes du management allant du manager 01 au 04 un peu comme on va de l’Australopithèque à l’Homo Sapiens en passant par l’homme de Neandertal !

Il fait quoi le manager bienveillant, câblé Gen Y avec une équipe de tous les âges, des salariés heureux, déprimés, des salariés engagés, d’autres désengagés activement comme dans la vraie vie ? Il leur sourit et propose une partie de baby-foot?

On a un manager qui, de leader charismatique un tantinet despotique, doit désormais devenir une sorte de conseiller conjugal entre vie privée et vie professionnelle et une madame sourire ?

Continuons à traiter ces managers comme des robots, des parasites, des esclaves de la bonne pensée et nous finirons avec des managers schizophrènes ou des petits managers effrayés de la moindre décision pouvant rompre le bonheur au travail et le nombre d’happy employee.

Être manager demande avant tout de l’humilité et du courage. De l’humilité pour écouter, s’adapter, apprendre au fil de l’eau, se tromper, le reconnaître, et du courage pour donner de l’autonomie, assumer ses responsabilités, son pouvoir de subordination et de l’engagement pour soutenir ses équipes.

Il n’y a pas de réponse miracle et unique mais un apprentissage de l’autre, de son rôle, de son influence et l’adapter sans cesse aux personnes et au contexte. Il y a en revanche des pratiques à maîtriser, des techniques à apprendre mais surtout des principes pour conduire nos actions dans une éthique managériale.

Vive les managers libres 🙂

Article de Vincent Berthelot, conseil auprès des RH, via LinkedIn

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